Enceinte médiévale de Philippe Auguste
A l'angle de la rue Charlemagne et de la rue des Jardins-Saint-Paul est visible la plus longue portion conservée (60 mètres) de l'enceinte médiévale de Philippe Auguste.
Y est visible aussi le quart de la tour Montgommery, du nom du capitaine de la garde écossaise de Henri II qui y aurait été emprisonné après avoir accidentellement tué le roi lors d'une joute. Cette tour devait être flanquée d'une autre afin de défendre la poterne Saint-Paul. Au milieu du terrain de sport se trouve une autre tour restaurée. Une courtine de 7 mètres de haut relie les deux tours. De nombreuses marques de tâcheron y sont visibles.
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Quelle est l'histoire de l'enceinte de Philippe Auguste ?
La construction de l'enceinte se place dans le contexte des luttes entre Philippe Auguste et la dynastie anglaise des Plantagenêt. Afin de prémunir Paris d'éventuelles attaques, notamment venue du Nord et de l'Ouest, le roi de France, avant de partir pour la troisième croisade, ordonne la construction d'une muraille de pierre afin de protéger la capitale en son absence.
Il s'agissait d'une simple muraille, parsemée de tours.
La rive droite fut fortifiée en premier, de 1190 à 1209, puis la rive gauche, de 1200 à 1215. Le délai séparant la construction de l'enceinte sur les deux rives de la Seine avait pour origine des raisons stratégiques ; le duché de Normandie étant alors aux mains des Plantagenêt, l'attaque serait venue plus probablement du nord-ouest. Philippe Auguste décida la construction de la forteresse du Château du Louvre afin de renforcer la défense de la ville face à une attaque remontant la Seine.
La rive gauche étant moins urbanisée et moins exposée fut considérée comme moins prioritaire.
L'enceinte de Philippe Auguste englobait un espace de 253 hectares et était d'une longueur de 2 500 mètres sur la rive gauche et 2 600 sur la rive droite.
Malgré la construction au XIVe siècle de l'enceinte de Charles V englobant celle de Philippe Auguste sur la rive droite, cette dernière ne fut pas démolie.
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